Elathis, La Cité des Trêves

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Elathis, La Cité des Trêves

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3 participants

    Le règne du Roi Fou

    Kaelar
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    Messages : 1151

    Le règne du Roi Fou Empty Le règne du Roi Fou

    Message  Kaelar Lun 3 Mar - 1:01

    Récit narratif à propos de Tantibus:


    La neige, depuis maintenant des jours, ne cessait de tomber. L'hiver était rude pour le royaume de Tantibus, mais ce n'était rien comparé à ce qui allait arriver. Du haut d'un balcon situé sur la plus haute des tours noirs de l'antique cité de Svarteth, une femme d'un âge avancé regardait d'un œil fatigué le ciel grisâtre. Sa robe noire se mariait à merveille à sa chevelure grisonnante. Malgré les quelques rides qui parsemaient son visage, elle conservait un charme qui rendrait jalouse nombre de femme dans la fleur de l'âge. Ses yeux pourpres trahissaient son appartenance à la famille royale. En contrebas, les gens de la ville vaquaient à leurs occupations. Les marchands, malgré le froid mordant, faisaient leur commerce. Ils étaient vêtus de longs manteaux de fourrures et gardés le sourire au plus dur de l'hiver. Quelques gardes en armure noire patrouillaient dans les rues, d'autres scrutaient l'horizon depuis les murs d'enceintes. Dans le ciel, une volée de corbins cachaient les rayons déjà faibles du soleil de leurs ailes noires. Ces créatures ne pouvaient choisir meilleur moment pour se montrer au monde... La vielle femme se retourna pour entrer à l'intérieur de la sombre bâtisse. Elle pénétra dans sa chambre, une vaste pièce digne de son statut de reine. Les murs étaient ternes, et contrastaient avec la multitude de tapis rouge au sol. Les portraits de glorieux ancêtres étaient exposés ci et là. La majorité représentait des hommes en habit militaire. Ils dégageaient une grande aura de puissance et de gloire. Certains semblaient être des guerriers légendaires, d'autres de rusés diplomates aussi doué dans l'art de la parole que celui de la guerre. Parfois, on pouvait distinguer des représentations de femme à la stature noble, voir hautaine. Il n'y avait pas meilleure image de l'autorité que ces peintures. Dans ce royaume prisonnier des neiges plus de la moitié de l'année, seules des figures fortes et dynamiques pouvaient régner. Le regard de la maîtresse des lieux s'arrêta un instant sur le portrait d'un homme plutôt âgé. En le voyant, elle échappa une larme qu'elle s'empressa d'essuyer avant de prendre un visage impassible. Elle sortit dans le couloir. Malgré les nombreuses torches, il restait sombre. Elle marcha d'un pas rapide sur un sol pierreux et froid. Elle arriva après de nombreuses secondes à déambuler dans les couloirs devant un escalier en colimaçon, qu'elle entreprit de descendre. Il menait directement à l'étage inférieur où se trouver le roi. Elle parcourue encore de fins couloirs, avant de finalement arriver en vue de l'endroit où se reposer son mari. Quelqu'un semblait l'attendre devant la porte. C'était un homme chauve au teint pâle, qui avait dépassé la quarantaine depuis un moment déjà. Il se caressait la barbe, pensif. Il s'agissait de Regnir, le plus proche conseiller du roi. Quand il la vit, il inclina légèrement la tête.

    « Il n'y a, je pense, plus rien que nous puissions faire Madame. » Dit-il avec une sombre mine.

    Elle le savait. Depuis maintenant quelques semaines le roi se mourrait. Et il n'y avait en effet vraiment rien à faire hormis le laisser exécuter le plus éprouvant des voyages. A sa connaissance, il était un des seuls roi de Tantibus qui allait mourir de vieillesse. Les autres ont tous étaient emportés par les fléaux de la guerre. Des morts glorieuses qui malheureusement n'apporte que misère au royaume. Regnir se dégagea pour laisser entrer la reine dans la salle où reposer son mari. La pièce, à l'inverse du couloir, était fortement éclairé. La lumière du jour pénétrait par une grande fenêtre ouverte donnant sur la cour. Le vent soulevait des rideaux d'une blancheur éclatante, et laissait entrer un air frais bienvenu. Au centre de la salle se trouvait un grand lit, où se reposait le roi sous une couverture de fourrure noire. Elle se mit à son chevet pour apercevoir son visage cadavérique. Ses rides étaient creusées, ses traits usés. Les quelques cheveux qui lui restait étaient poisseux. Mais malgré leur dix ans d'écart, elle l'avait aimé... Chose futile dans ce monde impitoyable. Elle lui prit la main, qu'elle caressa de son pouce.

    « La mort vient me chercher, alors qu'il y avait tant de chose que je devais accomplir... » Prononça t-il faiblement.

    Il la regarda dans les yeux avec un regard intense et perçant, si caractéristique de leur famille. Même si elle n'était pas une Här, la couleur de ses yeux avaient changé lors de la cérémonie du mariage par un processus mystérieux et sacré.

    « Le Royaume, tout comme moi, se meurt, mon épouse... Reprit-il. Nous avons toujours eu des ennemis, dans cette ville ou ailleurs. Mon règne n'a pu, je le crains, que ralentir les choses... La noblesse est corrompue. Elle pense avant tout à ses propres intérêts et marchandes avec les hommes du Sud, qui nous ont toujours voué une haine farouche. Ma faiblesse ces dernières années m'ont mit à dos les généraux de l'armée et dans les campagnes, la colère monte. J'ai voué ma vie à combattre tout ceci, en vain... Mes propres enfants ne sont que des déchets incapables de régner.

    -Mon époux, ne dite pas pareil chose. Votre règne a été glorieux. Sans vous, je n'ose penser ce qu'il serez advenu de nous... »

    il ne l'écoutait pas.

    « Il faut maintenant un digne héritier de la couronne, et qu'ai-je en face de moi ? Un fils qui passe plus de temps dans les terres de l'Empire à faire la cour aux dames et une fille dont la folie n'est plus à prouver...

    -Je t'interdis de dire du mal de notre fille ! Rétorqua t-elle

    -Ton amour de mère ne peut contredire le fait qu'elle est folle et incapable de gouverner... Le peuple se révolterait au bout de quelques semaines, et uniquement si l'armée ne l'a pas fait avant. Non... Je ne vois qu'une seule personne : Carolus

    Le sang de la reine se glaça en entendant ce nom. Malgré l'amour qu'elle voué à son mari, elle ne put s'empêcher de le regarder avec une haine incommensurable. Elle lâcha la main du roi

    « Je ne le permettrais pas ! Jamais il ne montera sur le trône. Il a beau être ton fils, il n'est pas celui de la reine du Royaume mais d'une traînée...

    -De sang noble et que tu as vite fait d'éliminer. Coupa t-il froidement.

    -Je préférerais mourir que de le voir régner.
    -Alors tu mourras. »

    Elle le regarda avec des yeux abasourdis. Comment pouvait-il dire et ne serait-ce que penser une telle horreur ? Ce n'était pas son mari qui lui parlait, mais un roi avant tout soucieux de l'avenir de son peuple. Il n'y avait rien à faire pour le faire changer d'avis.

    « Il régnera, que tu le veuilles ou non.
    -Mais le peuple ne risque t-il pas d'être révolter en voyant un fils illégitime monter sur le trône ? »Risqua t-elle dans un dernier élan d'espoir.

    « Carolus, même s'il n'a aucune notion du pouvoir, a le soutien de l'armée, qui est centrale dans notre Royaume. Il est l'image même des anciens rois guerriers qui n'ont eu de cesse de combattre avec tout l'acharnement qu'il convient les ennemis extérieurs et intérieurs de Tantibus.
    -Notre fille, avec mon appui, pourrait être une grande reine, mon amour... Elle est certes... Spéciale, mais elle est intelligente et a le sens du devoir. Elle est juste... Étrange.
    -C'est ton opinion, mais tu peux être certaine que certains généraux, comme Fenran, la voit d'un autre œil. Ils la déposeraient en quelques jours. »

    Il toussa quelques fois, souffla un bon coup et reprit :

    « J'ai envoyé il y a quelques semaines un messager prévenir Carolus de son glorieux destin. Il ne devrait plus tarder. »

    Il la regarda une nouvelle fois dans les yeux. Elle ne pouvait accepter cela. Elle se sentit trahie.

    « Pourquoi lui ? Tu as des frères non ? » Dit-elle froidement.

    Il eut un léger sourire mauvais.

    « Un de mes frères, ainsi que sa femme et ses enfants, deux garçons, sont morts emportés par une maladie. L'autre est mort à la guerre.
    -Et ses enfants ? Je sais qu'il en a.
    -Et quoi ? S'énerva t-il. Nous allons aussi peut-être parler de mes cousins ? »

    Il toussa une nouvelle fois. Il n'osait l'avouer, mais l'idée ne pas voir sa progéniture monter sur le trône lui faisait horreur.

    « Je... »

    Le roi fut coupé par des cris venant de l'extérieur, vraisemblablement de la grande cour de la cité où se situait le marché. La reine alla jusqu'à la fenêtre pour voir ce qui se passait. D'ici, la vu était bien moins bonne que depuis son balcon, mais elle put discerner sans mal une dizaine de cavaliers en armure noire faire un tapage désagréable sur le marché. Ils attiraient toute l'attention du peuple, et après avoir descendirent de leur monture. Les gens se posaient des questions sans doute, et il y avait de quoi. Elle put reconnaître parmi les cavalier le général Fenran. C'était un bel homme. Bien bâti, il avait de long cheveux noirs qui descendaient jusqu'à ses épaules. Ses yeux bleus semblaient être naturellement agressifs. Hulra était toujours étonnée de voir une telle personne sans compagne. Reconnaissable parmi les autres avec sa cape rouge sang, c'était un personnage sombre et peu sentimentale. Mais il était apprécié par le peuple pour ses talents guerriers. De plus, il était en charge de la défense contre les Norses à l'Ouest, et la frontière n'avait jamais été aussi bien gardée. Il monta sur l'échafaud de la cour, lui permettant d'être vu de tous. Il avait vraisemblablement quelque chose à annoncer, et ne compter pas en informer le pouvoir royal avant. Cela ne lui ressemblait pas.

    « Gens de Tantibus, je n'irais pas par quatre chemin et ne ferais point de stupides discours élogieux inutiles quant à la nouvelle que suis venu vous annoncer. »

    Un silence de mort régnait autour de lui. Fenran avait le don, avec sa voix puissante, son charisme et son franc parler de se faire écouter par tous.

    « Le fils du roi, Dorn, est mort lors d'une partie de chasse en Kislev il y a de cela trois semaines. »



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    Message  Prince Calirion Lun 3 Mar - 16:00


    Un début bien intéressant, toujours agréable de te lire.

    ça me fait un peu penser à games of thrones par certains côtés^^.

    Vivement la suite!  Smile 
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    Message  Thorek Lun 3 Mar - 16:41

    Cette histoire se laisse très bien lire‚ les dialogues sont très bien espacé.
    Après par contre il aurait fallut peut-être me aéré un peu entre les paragraphe de récit.

    Mais ce n'est que mon avis.

    Sinon si j'ai bien compris son seul fils légitime meut à la fin ou est-ce son fils illégitime?
    Car pour moi si c'est le premier cas‚ je pense pas que ça fasse avancé l'histoire à part si c'est qu'il va en découle quelque chaos après.  Very Happy 
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    Message  Kaelar Lun 3 Mar - 21:39

    Calirion a écrit:ça me fait un peu penser à games of thrones par certains côtés^^.

    Tu veux dire ? Je n'en suis pas du tout inspiré c'est pour ça que je pose la question ^^

    Thorek a écrit:Sinon si j'ai bien compris son seul fils légitime meut à la fin ou est-ce son fils illégitime?

    Le roi a 3 enfants: Dorn, Carolus, et une fille (j'ai pas encore son nom).

    Carolus est son fils illégitime, et Dorn est celui qui est annoncé mort par le général Fenran.

    Thorek a écrit:Car pour moi si c'est le premier cas‚ je pense pas que ça fasse avancé l'histoire à part si c'est qu'il va en découle quelque chaos après. Very Happy

    T'inquiète pas pour ça, les autres pourront appuyer mes propos, les histoires dans mes récits sont complexes mais bien menées ^^
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    Message  Prince Calirion Mar 4 Mar - 20:34


    Kaelar a écrit:Tu veux dire ? Je n'en suis pas du tout inspiré c'est pour ça que je pose la question ^^

    On retrouve plusieurs éléments qui font le succès de game of thrones : Intrigues politiques, luttes de pouvoir, assassinat, le tout sur un fond de science fantasy.

    ça m'a fait penser à ça le début de ton récit  Wink .
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    Message  Kaelar Mar 4 Mar - 23:26

    Calirion a écrit:On retrouve plusieurs éléments qui font le succès de game of thrones: Intrigues politiques, luttes de pouvoir, assassinat, le tout sur un fond de science fantasy

    Oui en effet, même si bon je suis ne pas habitué à écrire ce genre de récit (le pourquoi j'en écris un d'ailleurs). Après ça risque de changer un peu. Je repartirais sur un style que je maîtrise, donc plus proche de la dark fantasy que de l'heroic ou high fantasy.
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    Message  Kaelar Dim 9 Mar - 15:36

    Suite:

    Après cette simple déclaration, Fenran descendit pour rejoindre ses hommes. La foule resta silencieuse, le temps d'assimiler la sinistre nouvelle, puis partit dans un concert de discussions. Eux aussi savaient que bientôt, un nouveau roi monterait sur le trône. Sans prendre le temps de fournir des explications supplémentaires, Fenran reprit les reines de sa monture, puis entra avec ses guerriers dans la cour intérieure. Hulra sentit son cœur battre la chamade. Elle du s'appuyer sur le rebord de la fenêtre pour ne pas subitement s'effondrer. Dorn, mort ? Elle n'en croyait pas ses oreilles. Même s'il avait des défauts évidents, il restait son fils. Mais elle devait être forte et ne pas ressentir une quelconque tristesse. Elle n'avait pas le droit. Son statut de reine du nord l'empêchait de se comporter aussi stupidement. Elle serra les poing, puis se retourna vivement. Son époux avait les yeux grands ouverts. Elle sortit sans un mot. Cela ne pouvait être réel. Elle demanderait des explications à Fenran. Alors qu'elle s’apprêtait à rejoindre le grand escalier menant à la salle du trône. Regnir lui emboîta le pas.

    « Ma reine, il nous faut réunir le Haut Conseil.
    -Silence ! Je ne veux pour l'instant que des explications, le conseil attendra. » Lâcha t-elle.

    Elle marcha plus rapidement, abandonnant Regnir à son sort. Elle n'avait pas besoin de lui. Arrivant devant le fameux escalier, elle entreprit de le descendre. C'était une magnifique structure, faîte d'un marbre gris éclairé par de nombreux chandeliers en or. Elles réchauffaient l'atmosphère froid et sinistre du château. Le nombre restreint de fenêtres et de meurtrières le plongeait en effet dans un environnement lugubre, obscur. Dans certaines pièces, il était impossible de savoir si le jour était tombé ou non. La salle du trône n'y faisait pas exception. Elle finit par y aboutir, voyant un des flanc du siège du roi. C'était à sa connaissance l'endroit le plus sombre, le plus majestueux et le plus imposant de Svarteth. Là aussi, les pierres du sol étaient grises. Un long tapis rouge, partant d'un autre escalier en face du trône et ne se terminant qu'à ce dernier créait un contraste bienvenue. Sur les rangées de colonnes presque noires qui entouraient le tapis, des flambeaux constituaient la seule source de lumière. Sur ces mêmes piliers et en face de l'escalier centrale, des bannières faisaient face à tout arrivant. Elles étaient pourpres, et il y figurait un dragon noir. Il y avait d'autres représentations de dragons, cette fois sous forme de sculpture, en haut des colonnes. Ils étaient tous identiques, montrant les crocs et vous regardant avec des yeux emplis d'une haine et d'une fureur sans limite. Sur les murs tout autour, des tapisseries représentaient des scènes de batailles. Chaque épisode de combat était séparé d'un autre par de longues hallebardes. Le trône enfin, aussi pierreux que le sol, laissait transparaître une aura de puissance phénoménale. Il semblait inconfortable, comme destiné à des dirigeants puissants . Les poignets ici aussi représentaient des têtes de dragons. Des rubis avaient été utilisé pour faire ressortir leurs yeux. Derrière le dossier, il y avait quatre autres hallebardes. Elles portaient des oriflammes où, comme pour les bannières, un dragon noir était représenté sur un fond pourpre. Hurla le regarda un moment, perdue soudainement dans ses pensées. La pièce était déserte, mais elle n'allait plus l'être bien longtemps. Des bruits de pas métalliques s'entendaient. Il s'agissait sûrement de Fenran. Il arriva par l'escalier centrale, entouré de quelques-uns de ses hommes. Ils étaient tous en armes. Le général inclina, tout comme Regnir auparavant, légèrement la tête pour la saluer. Il reprit sa marche, mais la reine lui barra le chemin.

    « Qu'est-ce que cela veut dire général ? »Dit-elle d'une voix ferme.

    « Le prince est mort, je ne sais rien de plus. Si vous me le permettez, ma reine, je dois m'entretenir avec le roi. »

    Cette réponse ne pouvait suffire à Hurla. Elle ne pouvait croire que son fils, dans la fleur de l'âge, pouvait mourir aussi bêtement. C'était sans doute un mensonge. Fenran mentait.

    « En ce cas, qui vous en a informé ? Vous êtes en charge de la défense du royaume contre les Norses à l'Ouest, Kislev se trouve à l'opposé... Comment pouvez-vous être au courant d'une telle chose sans que nous en sachions un mot ? » Reprit-elle.

    Son visage restait impassible. Il était impossible d’impressionner ou de prendre au dépourvu un tel personnage.

    « Je crains qu'il faille réunir le Haut Conseil pour nous entretenir de tout ceci, ma reine. Le roi a demandé à ce que tout ses membres se rendent dans la capitale pour l'ascension prochaine de son héritier, quel qu’il soit. »

    Son époux avait donc tirer toutes les ficelles derrière son dos... Son avis, sa personne n'avait donc que si peu d'importance à ses yeux ? Et s'il y était pour quelque chose dans la mort de Carolus ? Non, ce n'était pas possible... Malgré sa fermeté habituelle, il ne pouvait être si monstrueux. La reine fut soudainement envahit par une terreur sans nom.

    « Faîte votre devoir, général... » Finit-elle par dire.

    Fenran reprit sa route, suivit de ses gardes. Hurla se dirigea avec hâte vers une petite porte dissimulée à moitié par une tapisserie. Elle était faîte dans un bois noir. Lorsqu'elle fut ouverte, la reine fut nez à nez avec un couloir délabré, comme appartenant à une ancienne cité oubliée depuis des temps immémoriaux. La reine prit l'unique torche sur le mur, puis avança. Il faisait terriblement noir, et la lumière émise par le flambeau n'éclairait pas le chemin à plus de trois mètres. Mais le peu de choses distinguables suffirait à faire rebrousser chemin les plus faibles des hommes. Quelques crânes recouvert de poussière jonchaient le sol. Sur les murs, des squelettes enchaînés vous regardez avec leurs orbites vides. Leurs os, retenus par des chaînes rouillées voir oxydées, étaient pourris. Des insectes grouillaient à l'intérieur de leur cage thoracique. Du plafond retombaient d'autres chaînes terminées par des fers, des ossements voir même des crânes. Au fur et à mesure de son avancée, Hurla descendait progressivement dans les sinistres catacombes de Svarteth. Enfin, elle pénétra dans un endroit un peu mieux éclairé. Cette endroit était semblable à une salle de torture. Quelques brasiers nourris par des restes humains montraient des tables usées recouvertes de sang. Des appareils étranges se trouvaient un peu partout, aux apparences agressives et répulsives.

    « Que voulez-vous ? » dit-une voix terriblement grave derrière Hulra.

    La reine se retourna vivement. Elle vit un homme mince, avec des membres presque squelettiques. Sa peau était d'un gris inquiétant, et ses yeux entièrement blancs vous plongez dans une ambiance assez morbide. Pourtant, Hulra ne ressentait aucune peur. Elle savait ce qu'était l'être en face d'elle. Parfois, dans le royaume de Tantibus, il arrivait que des mères donnent naissance à des enfants... Uniques. Pas dans le sens où ils avaient forcément un handicap physique ou moral, mais leur personnalité, les sentiments qu'ils ressentent à l'égard d'autrui ne sont pas vraiment humain. Ils sont... Différends des autres humains, et ils ne partagent aucun trait de ressemblance entre eux. Ici, ils sont simplement nommés les démons ou les fous de Tantibus. Mais les autres peuples les ont en horreur et ils méritent pour eux une mort aussi violente que radicale. Sa fille, Stärna, était atteinte de ce... Mal, et c'était justement pour elle qu'elle était venue jusqu'ici. Son époux avait mené une campagne d'extermination pour réduire à néant les démons de Tantibus. Ils n'en restaient aujourd'hui plus que quelques-uns, privilégiés par le pouvoir royal ou cachés dans les landes glacées du grand nord.

    « Sorcier, j'ai besoin de ton... Art.
    -Votre souhait ?
    -Je veux simplement savoir où se trouve la princesse Stärna. »

    Sa fille, avec la mort de Dorn, était peut-être en danger. Elle ne pouvait se retirer de la tête la possibilité que son fils ait été assassiné. Le sorcier, comme on l'appelait communément ici, se tourna vers le brasier qui était au centre de la pièce. Il prit un crâne sur une table, et le lança nonchalamment dans le feu. Un cri effroyable, long et strident en ressortit. C'était celui d'une femme. Le magicien plongea ensuite sa main droite dans les flammes, lentement. Il ne ressentait aucune douleur. De son autre main, il prit un autre crâne et le jeta dans le brasier, comme pour le nourrir. Un autre hurlement retentit. Cette fois il s'agissait d'un homme. Hurla avait toujours été apeuré mais en même temps fasciné par cette sorte de rituel chamanique. Les ossements entreposés dans cette salle, elle le savait, appartenait aux personnes condamnés à mort par la justice du royaume. On pouvait deviner que, à cause des crimes qu'ils avaient commis, leur âme n'avait pas quitté leur corps. Elles finissaient donc par mourir atrocement dans les flammes du sorcier, incapables de s'échapper de leur hôte, incapables de goûter à la beauté, la douce tranquillité funèbre de la Mort. Le feu et l'éternité de tourment constituait leur seul destin. Et ces cris leur déchirement moral.

    « La fille démoniaque se trouve dans une forêt, proche des Griffes. Mais les cavaliers du maître du cauchemar l'attendent dans les ténèbres du noir pays. »




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    Message  Prince Calirion Dim 9 Mar - 22:19


    Plutôt sombre et glauque mais toujours bien écrit!

    Bien sympa tes descriptions.

    Thorek
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    Message  Thorek Dim 9 Mar - 22:45

    Bien cool tout ça continue comme ça !!!

    J'ai hâte de lire la suite.  Twisted Evil 
    Kaelar
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    Message  Kaelar Jeu 13 Mar - 11:09

    La suite. Je préfère prévenir avant, le texte est plus court. Le style d'écriture a un peu changé et il est plus dur à travailler. Là, on est clairement dans de la dark fantasy pure.


    La nuit, doucement, commençait à tomber. Stärna marchait dans la forêt recouverte de neige, perdue dans ses pensées. C'était une jeune femme. Ses longs cheveux noirs retombaient sur sa robe blanche, et descendaient jusqu'à ses hanches. Elle avait un visage magnifique. Des yeux pourpres, à la fois sauvage et noble, contrastaient avec la pâleur de sa peau. Cette dernière semblait, malgré les morsures que pouvaient infliger le froid de l'hiver, étonnamment douce. Elle avait une démarche légère, mais non dénuée de puissance. Son regard hypnotique se posait parfois sur le tronc d'un pin ou sur un arbuste gelé. Elle s'abaissa avec grâce, pour observer quelques empreintes d'animaux. Il s'agissait de celles d'un loup. Stärna eut un léger sourire. Elle avait toujours aimait cet animal. Peut-être entendrait-elle quelques unes de ces créatures cette nuit. Elle l'espérait. Voyant une rare fleur non fanée, Elle la ramassa tout en se relevant. Elle ne savait pas ce que s'était, mais tomba sous le charme de  ses pétales noires. Cette plante qui avait survécu jusqu'ici, maintenant arrachée, venait de mourir. Stärna eut de nouveau un léger sourire. Elle fit tomber la fleur, puis prit une expression impassible. Elle ferma les yeux.

    Un léger coup de vent vint faire voleter ses cheveux. Le soleil n'était plus. Un rapace des ténèbres commença à hululer un sinistre requiem. Stärna tendit son oreille pour entendre sa mélodie. Le suivant, dans le lointain, un loup émit des hurlements destinés à la Lune. Le vent se fit plus fort, et les feuilles des arbres dansaient maintenant sous son souffle glacial. La jeune femme eut un pincement de sourire, une nouvelle fois. Perchés sur des arbres morts, des corbins joignirent leurs croassements à cet orchestre infernal... Ils arrivaient. Stärna pouvait le sentir d'ici. Le bois brûlant, les flammes rédemptrices... Des cris vinrent et revinrent, répétitifs et stridents. Ils étaient là. Les sabots des chevaux noirs foulaient avec fureur la neige, puis entraînaient avec eux ce bruit si significatif des lames froides sortant de leur fourreau. Elle ouvrit les yeux, se retourna et fixa un instant la forêt. Une larme coula sur sa joue. Elle glissa lentement, puis s’éclipsa. Stärna baissa la tête, serra les poings. Elle allait mourir. Relevant soudainement la tête, elle avait maintenant un visage terrifié. Elle virevolta, puis se mit à courir.
    Courir, elle ne pouvait maintenant plus que faire ça. Les loups hurlaient de plus en plus fort. Le vent devint plus froid... Les cavaliers avaient repéré leur proie. Une dizaine de chevaux, aussi sombres que la nuit, poursuivait la jeune femme. Ils étaient montés par des cavaliers encapuchonnés dans des vêtements noirs. L'épée à la main et dans un silence de mort, ils rattrapaient peu à peu leur cible. Stärna lançait parfois quelques regards horrifiés derrière elle, tournait en divers endroit pour semer ses poursuivants, mais cela était impossible. Elle haletait. Elle s'épuisait. Au loin, on pouvait voir de la fumée s'élever dans le ciel, ainsi qu'un foyer de feu immense. D'autres cris vinrent. Un village était en feu. Pour chasser leur proie, les cavaliers noirs n'avaient pas hésité à user de leurs talents guerriers. D'autres arrivèrent pour couper la route à la jeune femme. Ils l'encerclèrent. Stärna, dans un élan de désespoir, ramassa une pierre qu'elle lança sur un des guerriers, mais ce dernier l'évita sans mal. Un cavalier, armé d'un bâton fonça sur elle, puis lui asséna un violent coup dans le dos. Elle tomba, craquant des branches déjà sur le sol. Alors qu'elle se relevait péniblement, quelques soldats mirent pied à terre. Deux d'entre relevèrent brutalement la jeune femme, puis la forcèrent à regarder un des leurs, probablement leur chef. Stärna put mieux discerner à qui elle avait à faire. Sous la longue cape noire, une armure aussi sombre recouvrait tout le corps du cavalier. Elle ne fut pas étonner de voir que l'épée qu'il portait était une lame forgée dans le royaume de Tantibus. L'homme enleva sa capuche, dévoilant un visage froid et dangereux. Tout comme elle, il était fort pâle. Des yeux jaunes bestiaux la dévisageaient comme si elle n'était qu'une créature sans défense sur le point de passer sur l'échafaud. Son crâne était chauve, mais on pouvait voir quelques peintures de guerre, ou tatouages le recouvrir par endroit. Peut-être était-ce un sorcier...

    « Vous me semblez... Perdue, jeune fille... » Dit-il d'une voix douce.

    Stärna n'osait répondre. Elle ne voulait pas.

    « Le Roi aurait souhaiter vous rencontrer en personne... Il aurait était tellement heureux de vous revoir après tout ce temps...
    -Mon père vous envois ? Il a donc décidé d'en finir avec moi.... »

    Stärna n'avait jamais apprécié son père. Elle était... Spéciale. Elle ne voyait pas le monde de la même façon que les autres...Son père ne l'avait jamais accepté.

    « Votre père ? »

    L'homme eut un sourire en coin.

    « Je ne sers qu'un seul roi en ce royaume, très chère, et je crains qu'il ne s'agisse point de votre défunt père...
    -Défunt père ?
    -Oui... J'ai bien peur qu'il soit déjà en train de parcourir le royaume des morts à l'heure qu'il est... »

    Un des guerriers qui la tenait mit sa lame sous sa gorge. Elle allait mourir. Elle sentit bientôt la froide épée percer sa peau, vit son sang couler à flot... Elle ne criait pas. Elle n'avait pas mal. Tout comme la fleur, on l'avait arrachée à ce monde. Elle était morte.
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    Message  Kaelar Dim 16 Mar - 1:14

    Je poste juste ce message pour prévenir les membres du forum qu'il n'y aura pas de suite.

    Le récit est mauvais et ne me plais pas. J'ai trop de contraintes qui m'empêche de mettre à plat mes idées. J'abandonne donc l'idée de faire un récit narratif bancal et sans intérêt sur mon armée.
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    Message  Thorek Dim 16 Mar - 4:01

    Dommage moi j'aimais bien le lire il était sympa je trouve.  pale 

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