Récit narratif à propos de Tantibus:
La neige, depuis maintenant des jours, ne cessait de tomber. L'hiver était rude pour le royaume de Tantibus, mais ce n'était rien comparé à ce qui allait arriver. Du haut d'un balcon situé sur la plus haute des tours noirs de l'antique cité de Svarteth, une femme d'un âge avancé regardait d'un œil fatigué le ciel grisâtre. Sa robe noire se mariait à merveille à sa chevelure grisonnante. Malgré les quelques rides qui parsemaient son visage, elle conservait un charme qui rendrait jalouse nombre de femme dans la fleur de l'âge. Ses yeux pourpres trahissaient son appartenance à la famille royale. En contrebas, les gens de la ville vaquaient à leurs occupations. Les marchands, malgré le froid mordant, faisaient leur commerce. Ils étaient vêtus de longs manteaux de fourrures et gardés le sourire au plus dur de l'hiver. Quelques gardes en armure noire patrouillaient dans les rues, d'autres scrutaient l'horizon depuis les murs d'enceintes. Dans le ciel, une volée de corbins cachaient les rayons déjà faibles du soleil de leurs ailes noires. Ces créatures ne pouvaient choisir meilleur moment pour se montrer au monde... La vielle femme se retourna pour entrer à l'intérieur de la sombre bâtisse. Elle pénétra dans sa chambre, une vaste pièce digne de son statut de reine. Les murs étaient ternes, et contrastaient avec la multitude de tapis rouge au sol. Les portraits de glorieux ancêtres étaient exposés ci et là. La majorité représentait des hommes en habit militaire. Ils dégageaient une grande aura de puissance et de gloire. Certains semblaient être des guerriers légendaires, d'autres de rusés diplomates aussi doué dans l'art de la parole que celui de la guerre. Parfois, on pouvait distinguer des représentations de femme à la stature noble, voir hautaine. Il n'y avait pas meilleure image de l'autorité que ces peintures. Dans ce royaume prisonnier des neiges plus de la moitié de l'année, seules des figures fortes et dynamiques pouvaient régner. Le regard de la maîtresse des lieux s'arrêta un instant sur le portrait d'un homme plutôt âgé. En le voyant, elle échappa une larme qu'elle s'empressa d'essuyer avant de prendre un visage impassible. Elle sortit dans le couloir. Malgré les nombreuses torches, il restait sombre. Elle marcha d'un pas rapide sur un sol pierreux et froid. Elle arriva après de nombreuses secondes à déambuler dans les couloirs devant un escalier en colimaçon, qu'elle entreprit de descendre. Il menait directement à l'étage inférieur où se trouver le roi. Elle parcourue encore de fins couloirs, avant de finalement arriver en vue de l'endroit où se reposer son mari. Quelqu'un semblait l'attendre devant la porte. C'était un homme chauve au teint pâle, qui avait dépassé la quarantaine depuis un moment déjà. Il se caressait la barbe, pensif. Il s'agissait de Regnir, le plus proche conseiller du roi. Quand il la vit, il inclina légèrement la tête.
« Il n'y a, je pense, plus rien que nous puissions faire Madame. » Dit-il avec une sombre mine.
Elle le savait. Depuis maintenant quelques semaines le roi se mourrait. Et il n'y avait en effet vraiment rien à faire hormis le laisser exécuter le plus éprouvant des voyages. A sa connaissance, il était un des seuls roi de Tantibus qui allait mourir de vieillesse. Les autres ont tous étaient emportés par les fléaux de la guerre. Des morts glorieuses qui malheureusement n'apporte que misère au royaume. Regnir se dégagea pour laisser entrer la reine dans la salle où reposer son mari. La pièce, à l'inverse du couloir, était fortement éclairé. La lumière du jour pénétrait par une grande fenêtre ouverte donnant sur la cour. Le vent soulevait des rideaux d'une blancheur éclatante, et laissait entrer un air frais bienvenu. Au centre de la salle se trouvait un grand lit, où se reposait le roi sous une couverture de fourrure noire. Elle se mit à son chevet pour apercevoir son visage cadavérique. Ses rides étaient creusées, ses traits usés. Les quelques cheveux qui lui restait étaient poisseux. Mais malgré leur dix ans d'écart, elle l'avait aimé... Chose futile dans ce monde impitoyable. Elle lui prit la main, qu'elle caressa de son pouce.
« La mort vient me chercher, alors qu'il y avait tant de chose que je devais accomplir... » Prononça t-il faiblement.
Il la regarda dans les yeux avec un regard intense et perçant, si caractéristique de leur famille. Même si elle n'était pas une Här, la couleur de ses yeux avaient changé lors de la cérémonie du mariage par un processus mystérieux et sacré.
« Le Royaume, tout comme moi, se meurt, mon épouse... Reprit-il. Nous avons toujours eu des ennemis, dans cette ville ou ailleurs. Mon règne n'a pu, je le crains, que ralentir les choses... La noblesse est corrompue. Elle pense avant tout à ses propres intérêts et marchandes avec les hommes du Sud, qui nous ont toujours voué une haine farouche. Ma faiblesse ces dernières années m'ont mit à dos les généraux de l'armée et dans les campagnes, la colère monte. J'ai voué ma vie à combattre tout ceci, en vain... Mes propres enfants ne sont que des déchets incapables de régner.
-Mon époux, ne dite pas pareil chose. Votre règne a été glorieux. Sans vous, je n'ose penser ce qu'il serez advenu de nous... »
il ne l'écoutait pas.
« Il faut maintenant un digne héritier de la couronne, et qu'ai-je en face de moi ? Un fils qui passe plus de temps dans les terres de l'Empire à faire la cour aux dames et une fille dont la folie n'est plus à prouver...
-Je t'interdis de dire du mal de notre fille ! Rétorqua t-elle
-Ton amour de mère ne peut contredire le fait qu'elle est folle et incapable de gouverner... Le peuple se révolterait au bout de quelques semaines, et uniquement si l'armée ne l'a pas fait avant. Non... Je ne vois qu'une seule personne : Carolus
Le sang de la reine se glaça en entendant ce nom. Malgré l'amour qu'elle voué à son mari, elle ne put s'empêcher de le regarder avec une haine incommensurable. Elle lâcha la main du roi
« Je ne le permettrais pas ! Jamais il ne montera sur le trône. Il a beau être ton fils, il n'est pas celui de la reine du Royaume mais d'une traînée...
-De sang noble et que tu as vite fait d'éliminer. Coupa t-il froidement.
-Je préférerais mourir que de le voir régner.
-Alors tu mourras. »
Elle le regarda avec des yeux abasourdis. Comment pouvait-il dire et ne serait-ce que penser une telle horreur ? Ce n'était pas son mari qui lui parlait, mais un roi avant tout soucieux de l'avenir de son peuple. Il n'y avait rien à faire pour le faire changer d'avis.
« Il régnera, que tu le veuilles ou non.
-Mais le peuple ne risque t-il pas d'être révolter en voyant un fils illégitime monter sur le trône ? »Risqua t-elle dans un dernier élan d'espoir.
« Carolus, même s'il n'a aucune notion du pouvoir, a le soutien de l'armée, qui est centrale dans notre Royaume. Il est l'image même des anciens rois guerriers qui n'ont eu de cesse de combattre avec tout l'acharnement qu'il convient les ennemis extérieurs et intérieurs de Tantibus.
-Notre fille, avec mon appui, pourrait être une grande reine, mon amour... Elle est certes... Spéciale, mais elle est intelligente et a le sens du devoir. Elle est juste... Étrange.
-C'est ton opinion, mais tu peux être certaine que certains généraux, comme Fenran, la voit d'un autre œil. Ils la déposeraient en quelques jours. »
Il toussa quelques fois, souffla un bon coup et reprit :
« J'ai envoyé il y a quelques semaines un messager prévenir Carolus de son glorieux destin. Il ne devrait plus tarder. »
Il la regarda une nouvelle fois dans les yeux. Elle ne pouvait accepter cela. Elle se sentit trahie.
« Pourquoi lui ? Tu as des frères non ? » Dit-elle froidement.
Il eut un léger sourire mauvais.
« Un de mes frères, ainsi que sa femme et ses enfants, deux garçons, sont morts emportés par une maladie. L'autre est mort à la guerre.
-Et ses enfants ? Je sais qu'il en a.
-Et quoi ? S'énerva t-il. Nous allons aussi peut-être parler de mes cousins ? »
Il toussa une nouvelle fois. Il n'osait l'avouer, mais l'idée ne pas voir sa progéniture monter sur le trône lui faisait horreur.
« Je... »
Le roi fut coupé par des cris venant de l'extérieur, vraisemblablement de la grande cour de la cité où se situait le marché. La reine alla jusqu'à la fenêtre pour voir ce qui se passait. D'ici, la vu était bien moins bonne que depuis son balcon, mais elle put discerner sans mal une dizaine de cavaliers en armure noire faire un tapage désagréable sur le marché. Ils attiraient toute l'attention du peuple, et après avoir descendirent de leur monture. Les gens se posaient des questions sans doute, et il y avait de quoi. Elle put reconnaître parmi les cavalier le général Fenran. C'était un bel homme. Bien bâti, il avait de long cheveux noirs qui descendaient jusqu'à ses épaules. Ses yeux bleus semblaient être naturellement agressifs. Hulra était toujours étonnée de voir une telle personne sans compagne. Reconnaissable parmi les autres avec sa cape rouge sang, c'était un personnage sombre et peu sentimentale. Mais il était apprécié par le peuple pour ses talents guerriers. De plus, il était en charge de la défense contre les Norses à l'Ouest, et la frontière n'avait jamais été aussi bien gardée. Il monta sur l'échafaud de la cour, lui permettant d'être vu de tous. Il avait vraisemblablement quelque chose à annoncer, et ne compter pas en informer le pouvoir royal avant. Cela ne lui ressemblait pas.
« Gens de Tantibus, je n'irais pas par quatre chemin et ne ferais point de stupides discours élogieux inutiles quant à la nouvelle que suis venu vous annoncer. »
Un silence de mort régnait autour de lui. Fenran avait le don, avec sa voix puissante, son charisme et son franc parler de se faire écouter par tous.
« Le fils du roi, Dorn, est mort lors d'une partie de chasse en Kislev il y a de cela trois semaines. »
La neige, depuis maintenant des jours, ne cessait de tomber. L'hiver était rude pour le royaume de Tantibus, mais ce n'était rien comparé à ce qui allait arriver. Du haut d'un balcon situé sur la plus haute des tours noirs de l'antique cité de Svarteth, une femme d'un âge avancé regardait d'un œil fatigué le ciel grisâtre. Sa robe noire se mariait à merveille à sa chevelure grisonnante. Malgré les quelques rides qui parsemaient son visage, elle conservait un charme qui rendrait jalouse nombre de femme dans la fleur de l'âge. Ses yeux pourpres trahissaient son appartenance à la famille royale. En contrebas, les gens de la ville vaquaient à leurs occupations. Les marchands, malgré le froid mordant, faisaient leur commerce. Ils étaient vêtus de longs manteaux de fourrures et gardés le sourire au plus dur de l'hiver. Quelques gardes en armure noire patrouillaient dans les rues, d'autres scrutaient l'horizon depuis les murs d'enceintes. Dans le ciel, une volée de corbins cachaient les rayons déjà faibles du soleil de leurs ailes noires. Ces créatures ne pouvaient choisir meilleur moment pour se montrer au monde... La vielle femme se retourna pour entrer à l'intérieur de la sombre bâtisse. Elle pénétra dans sa chambre, une vaste pièce digne de son statut de reine. Les murs étaient ternes, et contrastaient avec la multitude de tapis rouge au sol. Les portraits de glorieux ancêtres étaient exposés ci et là. La majorité représentait des hommes en habit militaire. Ils dégageaient une grande aura de puissance et de gloire. Certains semblaient être des guerriers légendaires, d'autres de rusés diplomates aussi doué dans l'art de la parole que celui de la guerre. Parfois, on pouvait distinguer des représentations de femme à la stature noble, voir hautaine. Il n'y avait pas meilleure image de l'autorité que ces peintures. Dans ce royaume prisonnier des neiges plus de la moitié de l'année, seules des figures fortes et dynamiques pouvaient régner. Le regard de la maîtresse des lieux s'arrêta un instant sur le portrait d'un homme plutôt âgé. En le voyant, elle échappa une larme qu'elle s'empressa d'essuyer avant de prendre un visage impassible. Elle sortit dans le couloir. Malgré les nombreuses torches, il restait sombre. Elle marcha d'un pas rapide sur un sol pierreux et froid. Elle arriva après de nombreuses secondes à déambuler dans les couloirs devant un escalier en colimaçon, qu'elle entreprit de descendre. Il menait directement à l'étage inférieur où se trouver le roi. Elle parcourue encore de fins couloirs, avant de finalement arriver en vue de l'endroit où se reposer son mari. Quelqu'un semblait l'attendre devant la porte. C'était un homme chauve au teint pâle, qui avait dépassé la quarantaine depuis un moment déjà. Il se caressait la barbe, pensif. Il s'agissait de Regnir, le plus proche conseiller du roi. Quand il la vit, il inclina légèrement la tête.
« Il n'y a, je pense, plus rien que nous puissions faire Madame. » Dit-il avec une sombre mine.
Elle le savait. Depuis maintenant quelques semaines le roi se mourrait. Et il n'y avait en effet vraiment rien à faire hormis le laisser exécuter le plus éprouvant des voyages. A sa connaissance, il était un des seuls roi de Tantibus qui allait mourir de vieillesse. Les autres ont tous étaient emportés par les fléaux de la guerre. Des morts glorieuses qui malheureusement n'apporte que misère au royaume. Regnir se dégagea pour laisser entrer la reine dans la salle où reposer son mari. La pièce, à l'inverse du couloir, était fortement éclairé. La lumière du jour pénétrait par une grande fenêtre ouverte donnant sur la cour. Le vent soulevait des rideaux d'une blancheur éclatante, et laissait entrer un air frais bienvenu. Au centre de la salle se trouvait un grand lit, où se reposait le roi sous une couverture de fourrure noire. Elle se mit à son chevet pour apercevoir son visage cadavérique. Ses rides étaient creusées, ses traits usés. Les quelques cheveux qui lui restait étaient poisseux. Mais malgré leur dix ans d'écart, elle l'avait aimé... Chose futile dans ce monde impitoyable. Elle lui prit la main, qu'elle caressa de son pouce.
« La mort vient me chercher, alors qu'il y avait tant de chose que je devais accomplir... » Prononça t-il faiblement.
Il la regarda dans les yeux avec un regard intense et perçant, si caractéristique de leur famille. Même si elle n'était pas une Här, la couleur de ses yeux avaient changé lors de la cérémonie du mariage par un processus mystérieux et sacré.
« Le Royaume, tout comme moi, se meurt, mon épouse... Reprit-il. Nous avons toujours eu des ennemis, dans cette ville ou ailleurs. Mon règne n'a pu, je le crains, que ralentir les choses... La noblesse est corrompue. Elle pense avant tout à ses propres intérêts et marchandes avec les hommes du Sud, qui nous ont toujours voué une haine farouche. Ma faiblesse ces dernières années m'ont mit à dos les généraux de l'armée et dans les campagnes, la colère monte. J'ai voué ma vie à combattre tout ceci, en vain... Mes propres enfants ne sont que des déchets incapables de régner.
-Mon époux, ne dite pas pareil chose. Votre règne a été glorieux. Sans vous, je n'ose penser ce qu'il serez advenu de nous... »
il ne l'écoutait pas.
« Il faut maintenant un digne héritier de la couronne, et qu'ai-je en face de moi ? Un fils qui passe plus de temps dans les terres de l'Empire à faire la cour aux dames et une fille dont la folie n'est plus à prouver...
-Je t'interdis de dire du mal de notre fille ! Rétorqua t-elle
-Ton amour de mère ne peut contredire le fait qu'elle est folle et incapable de gouverner... Le peuple se révolterait au bout de quelques semaines, et uniquement si l'armée ne l'a pas fait avant. Non... Je ne vois qu'une seule personne : Carolus
Le sang de la reine se glaça en entendant ce nom. Malgré l'amour qu'elle voué à son mari, elle ne put s'empêcher de le regarder avec une haine incommensurable. Elle lâcha la main du roi
« Je ne le permettrais pas ! Jamais il ne montera sur le trône. Il a beau être ton fils, il n'est pas celui de la reine du Royaume mais d'une traînée...
-De sang noble et que tu as vite fait d'éliminer. Coupa t-il froidement.
-Je préférerais mourir que de le voir régner.
-Alors tu mourras. »
Elle le regarda avec des yeux abasourdis. Comment pouvait-il dire et ne serait-ce que penser une telle horreur ? Ce n'était pas son mari qui lui parlait, mais un roi avant tout soucieux de l'avenir de son peuple. Il n'y avait rien à faire pour le faire changer d'avis.
« Il régnera, que tu le veuilles ou non.
-Mais le peuple ne risque t-il pas d'être révolter en voyant un fils illégitime monter sur le trône ? »Risqua t-elle dans un dernier élan d'espoir.
« Carolus, même s'il n'a aucune notion du pouvoir, a le soutien de l'armée, qui est centrale dans notre Royaume. Il est l'image même des anciens rois guerriers qui n'ont eu de cesse de combattre avec tout l'acharnement qu'il convient les ennemis extérieurs et intérieurs de Tantibus.
-Notre fille, avec mon appui, pourrait être une grande reine, mon amour... Elle est certes... Spéciale, mais elle est intelligente et a le sens du devoir. Elle est juste... Étrange.
-C'est ton opinion, mais tu peux être certaine que certains généraux, comme Fenran, la voit d'un autre œil. Ils la déposeraient en quelques jours. »
Il toussa quelques fois, souffla un bon coup et reprit :
« J'ai envoyé il y a quelques semaines un messager prévenir Carolus de son glorieux destin. Il ne devrait plus tarder. »
Il la regarda une nouvelle fois dans les yeux. Elle ne pouvait accepter cela. Elle se sentit trahie.
« Pourquoi lui ? Tu as des frères non ? » Dit-elle froidement.
Il eut un léger sourire mauvais.
« Un de mes frères, ainsi que sa femme et ses enfants, deux garçons, sont morts emportés par une maladie. L'autre est mort à la guerre.
-Et ses enfants ? Je sais qu'il en a.
-Et quoi ? S'énerva t-il. Nous allons aussi peut-être parler de mes cousins ? »
Il toussa une nouvelle fois. Il n'osait l'avouer, mais l'idée ne pas voir sa progéniture monter sur le trône lui faisait horreur.
« Je... »
Le roi fut coupé par des cris venant de l'extérieur, vraisemblablement de la grande cour de la cité où se situait le marché. La reine alla jusqu'à la fenêtre pour voir ce qui se passait. D'ici, la vu était bien moins bonne que depuis son balcon, mais elle put discerner sans mal une dizaine de cavaliers en armure noire faire un tapage désagréable sur le marché. Ils attiraient toute l'attention du peuple, et après avoir descendirent de leur monture. Les gens se posaient des questions sans doute, et il y avait de quoi. Elle put reconnaître parmi les cavalier le général Fenran. C'était un bel homme. Bien bâti, il avait de long cheveux noirs qui descendaient jusqu'à ses épaules. Ses yeux bleus semblaient être naturellement agressifs. Hulra était toujours étonnée de voir une telle personne sans compagne. Reconnaissable parmi les autres avec sa cape rouge sang, c'était un personnage sombre et peu sentimentale. Mais il était apprécié par le peuple pour ses talents guerriers. De plus, il était en charge de la défense contre les Norses à l'Ouest, et la frontière n'avait jamais été aussi bien gardée. Il monta sur l'échafaud de la cour, lui permettant d'être vu de tous. Il avait vraisemblablement quelque chose à annoncer, et ne compter pas en informer le pouvoir royal avant. Cela ne lui ressemblait pas.
« Gens de Tantibus, je n'irais pas par quatre chemin et ne ferais point de stupides discours élogieux inutiles quant à la nouvelle que suis venu vous annoncer. »
Un silence de mort régnait autour de lui. Fenran avait le don, avec sa voix puissante, son charisme et son franc parler de se faire écouter par tous.
« Le fils du roi, Dorn, est mort lors d'une partie de chasse en Kislev il y a de cela trois semaines. »