Le début du fluff du LA
La Voie Divine :
Il est difficile de recueillir des informations quant à la fondation et l'origine de la création de l'Inquisition. Étant un ordre religieux, les quelques légendes et mythes y faisant références sont pour une très grande majorité embellis par les chroniqueurs du Vieux Monde. Néanmoins, Il existe belle et bien un ouvrage où tout est posé de façon clair est précise. Il se trouve en la lointaine terre d'Ulthuan, dans la tour d'Hoeth. Rédigé par l'archimage Diniel, il a depuis été lu et relu par les rois et hautes personnes Asurs, ces derniers ajoutant sans cesse des éléments historiographiques au fil des ans. Ce livre est d'ailleurs la principal source de conflit entre l'Inquisition et les elfes d'Ulthuan.
A vrai dire, même dans cet ouvrage les détails concernant la fondation de cet ordre sont flous. Les Hauts elfes, bien qu'ils ne souhaitent l'avouer, ont du mal à appréhender ce qu'est réellement l'Inquisition. Il est dit que c'est un prêtre sigmarite, nommé Maximilien Krönert, qui aurait dans un élan de zèle immense construit cet ordre, mais ce dernier ne figure dans aucun registre tenu par les scribes du culte de Sigmar. Non, pour au mieux étudier ce questionnement, il nous faut nous intéresser à un événement majeur qui eut lieu il y a pus d'un millénaire et qui est encore sources de conflits incessants : Les Croisades.
Elles débutèrent en 1448 lorsque le souverain tyrannique d'Arabie, le sultan Jaffar, traversa le Grand Océan à la tête d'une armée colossale dans le but d'envahir l'Estalie. Les Estaliens sont hardis et féroces, mais malgré leur défense, ils furent rapidement dépassés. Beaucoup d'entre eux furent réduits en esclavage et envoyés de l'autre côté de la mer, sur les célèbre-marchés aux esclaves de Lashiek.
Inquiet de ce que qu'allait ensuite faire le sultan, le roi Louis le Juste de Bretonnie leva une formidable armée et envoya ses émissaires auprès de l'empereur Frederik III et de ses Comtes Électeurs pour les inviter à en faire de même. Un conseil fut réuni à Altdorf, et bien que nombre de provinces fussent alors plongées dans la guerre civile, on interrompit les hostilité et chaque comte confia quelques hommes à la cause. Composées des chevaliers de Bretonnie et de leurs armées féodales, de l'ost des Comtes Électeurs et d'une force considérable levée par les divers ordres chevaleresques du Vieux Monde, une grande armée fut réunie à Brionne. Au même moment, partout dans le Vieux Monde, des hommes allaient de villages en villages prêcher le bien fait des Croisades, enhardissaient la population et demandaient à prendre les armes. Ce mouvement pris une ampleur phénoménale, constituant la plus grande armée que le Vieux Monde n'est jamais réussi à former. Appelés et commandés par des prêcheurs fanatiques, les paysans n'étaient équipés que du peu de matériels qu'ils pouvaient se procurer, mais leur zèle pour la sauvegarde de leurs villes et villages était aussi grand que celui des plus nobles chevaliers. Celui qui commandait cette armée paysanne fut un noble de l'Ostermark nommé Klaus von Saar.
Cependant, ce qui arriva est un événement des plus rare dans l'histoire du Vieux Monde. Plutôt que de se préparer à défendre la frontière et les cols de Bretonnie et de l'Empire contre l'armée du sultan, l'ost s'engagea en Estalie pour libérer son voisin. Le sultan avait beau être cupide et cruel, il était loin d'être stupide et comprit qu'il ne pouvait tenir contre l'armée jointe des Bretonniens et de l'Empire. Il repartit donc en Arabie.
Seul un cheikh rebelle du nom d'Emir Wazar, souvent nommé "Emir le Cruel", se montra assez têtu pour rester sur place et tenir tête à l'armée du nord. L'histoire retient de lui son avidité, sa cruauté et sa grande stupidité. Il consolida ses positions dans la ville de Magritta, obligeant les esclaves à doubler d'efforts pour fortifier la communauté contre l'armée en marche. Un petit contingent de chevaliers et une horde de civils en arme assiégèrent la ville: le siège dura huit ans avant que les chevaliers du Soleil et leurs alliés ne parviennent à pénétrer dans la cité et à mettre en déroute l'armée du cheikh.
Le reste de l'armée parcourut l'Estalie, ne découvrant que ruine et destruction dans le sillage de l'armée en fuite du sultan.
Des villes et des villages entiers avaient été incendiés par les Arabiens, leurs habitants réduits en esclavage ou tout simplement exécutés. Voyant les calamités qui s'étaient abattues sur l'Estalie, les chevaliers firent vœu de porter la croisade chez les infidèles, pour libérer les esclaves encore en vie et venger les morts causées par les occupants. Cette vision de chaos marqua particulièrement le moral de l'armée paysanne, et Klaus ressentit là une haine incommensurable.
La croisade s'arrêta dans les ports d'Estalie pendant qu'on rassemblait une grande flotte. Bientôt des navires vinrent de tous les ports d'Estalie, de Tilée et d'ailleurs pour emmener les croisés de l'autre côté du Grand Océan. Lorsque la flotte prit enfin la mer, l'armée du sultan Jaffar était arrivée en Arabie et entamait les préparatifs pour repousser l'invasion, enrôlant à tour de bras pour fortifier les villes.
Les croisés débarquèrent au port de Copher, célèbre pour son commerce d'épices. Malgré les défenses qu'ils avaient érigées, les habitants de la ville ne purent rien face à la haine que leur sultan avait provoquée. Les chevaliers balayèrent les défenseurs et passèrent par le fil de l'épée tous ceux qui se dressèrent contre eux. Le plus fort de la colère et de la haine des croisés fut déchargé sur la malheureuse population : les murailles et élégantes tours de la ville furent quant à elles rasées. Bien évidemment, c'était précisément ce que Jaffar escomptait et il se retira dans sa citadelle d'El-Haikk en compagnie du plus gros de son armée. Il espérait qu'après avoir saccagé Copher et supporté des mois de combats et de marche sous la chaleur étouffante d'Arabie, les chevaliers allaient perdre de leur ardeur.
Et en effet, les croisés n'étaient guère préparés aux réalités d'une campagne militaire en plein désert, d'autant que le trajet entre Copher et El-Haikk fut long et ardu, et source de nombreuses pertes. L'armée paysanne, qui avait accompagnée jusque-là les chevaliers, préféra porter le combat sur les autres villes d'Arabie, ne cessant par son nombre écrasant de réduire à l'état de cendre tout ce qui se dressait sur son chemin. Ils étaient pris d'un fanatisme extrême, aveuglés par la haine qu'ils ressentaient, haine qui était gonflée par de nombreux prêcheurs. Et elle fut décuplée lorsque l'ost combattit les troupes d'un sorcier noir Arabien. Klaus vit là le pouvoir corrompu des arts noirs du Chaos, et transforma cette invasion vengeresse en une véritable croisade faîte au nom de Sigmar. Dans le désert, l'honneur qui animait les chevaliers et le serment qu'ils avaient fait en Estalie ne les firent pas abandonner. Plus que tout, les épreuves qu'ils connurent durant l'année qui les mena à El-Haikk soutinrent la justesse de l'expédition dans l'esprit des croisés. Lorsqu'ils affrontèrent enfin le sultan, ils semblaient plus déterminés que jamais.
Le sultan Jaffar était un despote tyrannique, presque autant haï par ses gens que par le reste du Vieux Monde. De plus, nombre de ses sujets profitèrent de la croisade pour se soulever contre lui. Dans l'ensemble, ses révoltes eurent peu de conséquences sur la croisade, mais alors que les chevaliers avançaient vers la ville d'El-Haikk, des centaines de nomades enrôlés de force dans l'armée du sultan décidèrent de se révolter, plongeant la ville dans le chaos et réduisant à néant les projets du souverain.
Le sultan dut ainsi revoir ses plans initiaux qui consistaient à tenir bon face au siège des chevaliers. Il marcha alors à leur rencontre, sûr que le soleil du désert et la crainte inspirée par ses hommes allaient lui donner la victoire. Mais les envahisseurs avaient appris à user de magie et de bon sens pour se protéger du soleil, gardant leurs lourdes armures de métal à l'ombre et au frais jusqu'à la bataille. Si les forces armées en présence étaient à peu près égales, les croisés disposaient de plusieurs milliers de chevaliers en armure et de puissants destriers bardés. Ils constituaient une vague de métal que rien ne pouvait arrêter: et des centaines de tonnes de métal écrasèrent les piquiers et fantassins légers du sultan. Cette charge, immortalisée par de nombreuses légendes et ballades, écrabouilla et dispersa totalement l'armée du sultan, donnant au sol rocailleux la teinte rougeâtre qu'il affiche encore aujourd'hui. Jaffar fut terrassé, transpercé par une lance d'arçon bretonnienne alors qu'il fuyait le champ de bataille.
Avec la mort du sultan, la croisade prit fin. Les chevaliers bretonniens qui constituaient une bonne moitié de l'armée annoncèrent que leur honneur était sauf, si bien qu'ils repartirent vers Copher où ils embarquèrent pour regagner leurs pénates. Les chevaliers impériaux avaient quant à eux une opinion très différente, d'autant que leur serment incluait la promesse d'une victoire totale. Les croisés se séparèrent alors en forces plus modestes, les divers contingents de chevaliers décidant de traquer les vestiges de l'armée de Jaffar et de libérer les esclaves enlevés dans le Vieux Monde. Ils joingnirent donc leurs efforts à l'armée paysanne dans le but de finir ce qui avait été commencé.
Les croisades durèrent près d'un siècle alors que les armées impériales parcouraient le désert et les montagnes d'Arabie en quête de vengeance. Si les plus célèbres batailles, le siège et le sac de Copher et la bataille d El-Haikk se déroulèrent durant les deux premières années de la croisade, c'est lors du siècle suivant que la plupart des ordres de chevalerie de l'Empire accumulèrent richesse prestige et renom. De son côté, Klaus assiégea un nombre incalculable de villes, tout en semant le feu et la ruine derrière lui. Avec le temps, ses forces disparates et indisciplinés devenaient bien plus hardis et coordonnées. Elles commençaient à avoir des armes dignes de ce nom et des armures complètes, devenant une véritable armée crainte et respectée. Le noble d'Ostermark, pendant deux décennies, continua son œuvre dans les terres d'Arabie, amassant richesses et gloires tout en grandissant ses forces par le biais d'autres croisades. Mais il finit par retourner dans le Vieux Monde, pour fonder une institution terrible : L'Inquisition.
La Voie Divine :
Il est difficile de recueillir des informations quant à la fondation et l'origine de la création de l'Inquisition. Étant un ordre religieux, les quelques légendes et mythes y faisant références sont pour une très grande majorité embellis par les chroniqueurs du Vieux Monde. Néanmoins, Il existe belle et bien un ouvrage où tout est posé de façon clair est précise. Il se trouve en la lointaine terre d'Ulthuan, dans la tour d'Hoeth. Rédigé par l'archimage Diniel, il a depuis été lu et relu par les rois et hautes personnes Asurs, ces derniers ajoutant sans cesse des éléments historiographiques au fil des ans. Ce livre est d'ailleurs la principal source de conflit entre l'Inquisition et les elfes d'Ulthuan.
A vrai dire, même dans cet ouvrage les détails concernant la fondation de cet ordre sont flous. Les Hauts elfes, bien qu'ils ne souhaitent l'avouer, ont du mal à appréhender ce qu'est réellement l'Inquisition. Il est dit que c'est un prêtre sigmarite, nommé Maximilien Krönert, qui aurait dans un élan de zèle immense construit cet ordre, mais ce dernier ne figure dans aucun registre tenu par les scribes du culte de Sigmar. Non, pour au mieux étudier ce questionnement, il nous faut nous intéresser à un événement majeur qui eut lieu il y a pus d'un millénaire et qui est encore sources de conflits incessants : Les Croisades.
Elles débutèrent en 1448 lorsque le souverain tyrannique d'Arabie, le sultan Jaffar, traversa le Grand Océan à la tête d'une armée colossale dans le but d'envahir l'Estalie. Les Estaliens sont hardis et féroces, mais malgré leur défense, ils furent rapidement dépassés. Beaucoup d'entre eux furent réduits en esclavage et envoyés de l'autre côté de la mer, sur les célèbre-marchés aux esclaves de Lashiek.
Inquiet de ce que qu'allait ensuite faire le sultan, le roi Louis le Juste de Bretonnie leva une formidable armée et envoya ses émissaires auprès de l'empereur Frederik III et de ses Comtes Électeurs pour les inviter à en faire de même. Un conseil fut réuni à Altdorf, et bien que nombre de provinces fussent alors plongées dans la guerre civile, on interrompit les hostilité et chaque comte confia quelques hommes à la cause. Composées des chevaliers de Bretonnie et de leurs armées féodales, de l'ost des Comtes Électeurs et d'une force considérable levée par les divers ordres chevaleresques du Vieux Monde, une grande armée fut réunie à Brionne. Au même moment, partout dans le Vieux Monde, des hommes allaient de villages en villages prêcher le bien fait des Croisades, enhardissaient la population et demandaient à prendre les armes. Ce mouvement pris une ampleur phénoménale, constituant la plus grande armée que le Vieux Monde n'est jamais réussi à former. Appelés et commandés par des prêcheurs fanatiques, les paysans n'étaient équipés que du peu de matériels qu'ils pouvaient se procurer, mais leur zèle pour la sauvegarde de leurs villes et villages était aussi grand que celui des plus nobles chevaliers. Celui qui commandait cette armée paysanne fut un noble de l'Ostermark nommé Klaus von Saar.
Cependant, ce qui arriva est un événement des plus rare dans l'histoire du Vieux Monde. Plutôt que de se préparer à défendre la frontière et les cols de Bretonnie et de l'Empire contre l'armée du sultan, l'ost s'engagea en Estalie pour libérer son voisin. Le sultan avait beau être cupide et cruel, il était loin d'être stupide et comprit qu'il ne pouvait tenir contre l'armée jointe des Bretonniens et de l'Empire. Il repartit donc en Arabie.
Seul un cheikh rebelle du nom d'Emir Wazar, souvent nommé "Emir le Cruel", se montra assez têtu pour rester sur place et tenir tête à l'armée du nord. L'histoire retient de lui son avidité, sa cruauté et sa grande stupidité. Il consolida ses positions dans la ville de Magritta, obligeant les esclaves à doubler d'efforts pour fortifier la communauté contre l'armée en marche. Un petit contingent de chevaliers et une horde de civils en arme assiégèrent la ville: le siège dura huit ans avant que les chevaliers du Soleil et leurs alliés ne parviennent à pénétrer dans la cité et à mettre en déroute l'armée du cheikh.
Le reste de l'armée parcourut l'Estalie, ne découvrant que ruine et destruction dans le sillage de l'armée en fuite du sultan.
Des villes et des villages entiers avaient été incendiés par les Arabiens, leurs habitants réduits en esclavage ou tout simplement exécutés. Voyant les calamités qui s'étaient abattues sur l'Estalie, les chevaliers firent vœu de porter la croisade chez les infidèles, pour libérer les esclaves encore en vie et venger les morts causées par les occupants. Cette vision de chaos marqua particulièrement le moral de l'armée paysanne, et Klaus ressentit là une haine incommensurable.
La croisade s'arrêta dans les ports d'Estalie pendant qu'on rassemblait une grande flotte. Bientôt des navires vinrent de tous les ports d'Estalie, de Tilée et d'ailleurs pour emmener les croisés de l'autre côté du Grand Océan. Lorsque la flotte prit enfin la mer, l'armée du sultan Jaffar était arrivée en Arabie et entamait les préparatifs pour repousser l'invasion, enrôlant à tour de bras pour fortifier les villes.
Les croisés débarquèrent au port de Copher, célèbre pour son commerce d'épices. Malgré les défenses qu'ils avaient érigées, les habitants de la ville ne purent rien face à la haine que leur sultan avait provoquée. Les chevaliers balayèrent les défenseurs et passèrent par le fil de l'épée tous ceux qui se dressèrent contre eux. Le plus fort de la colère et de la haine des croisés fut déchargé sur la malheureuse population : les murailles et élégantes tours de la ville furent quant à elles rasées. Bien évidemment, c'était précisément ce que Jaffar escomptait et il se retira dans sa citadelle d'El-Haikk en compagnie du plus gros de son armée. Il espérait qu'après avoir saccagé Copher et supporté des mois de combats et de marche sous la chaleur étouffante d'Arabie, les chevaliers allaient perdre de leur ardeur.
Et en effet, les croisés n'étaient guère préparés aux réalités d'une campagne militaire en plein désert, d'autant que le trajet entre Copher et El-Haikk fut long et ardu, et source de nombreuses pertes. L'armée paysanne, qui avait accompagnée jusque-là les chevaliers, préféra porter le combat sur les autres villes d'Arabie, ne cessant par son nombre écrasant de réduire à l'état de cendre tout ce qui se dressait sur son chemin. Ils étaient pris d'un fanatisme extrême, aveuglés par la haine qu'ils ressentaient, haine qui était gonflée par de nombreux prêcheurs. Et elle fut décuplée lorsque l'ost combattit les troupes d'un sorcier noir Arabien. Klaus vit là le pouvoir corrompu des arts noirs du Chaos, et transforma cette invasion vengeresse en une véritable croisade faîte au nom de Sigmar. Dans le désert, l'honneur qui animait les chevaliers et le serment qu'ils avaient fait en Estalie ne les firent pas abandonner. Plus que tout, les épreuves qu'ils connurent durant l'année qui les mena à El-Haikk soutinrent la justesse de l'expédition dans l'esprit des croisés. Lorsqu'ils affrontèrent enfin le sultan, ils semblaient plus déterminés que jamais.
Le sultan Jaffar était un despote tyrannique, presque autant haï par ses gens que par le reste du Vieux Monde. De plus, nombre de ses sujets profitèrent de la croisade pour se soulever contre lui. Dans l'ensemble, ses révoltes eurent peu de conséquences sur la croisade, mais alors que les chevaliers avançaient vers la ville d'El-Haikk, des centaines de nomades enrôlés de force dans l'armée du sultan décidèrent de se révolter, plongeant la ville dans le chaos et réduisant à néant les projets du souverain.
Le sultan dut ainsi revoir ses plans initiaux qui consistaient à tenir bon face au siège des chevaliers. Il marcha alors à leur rencontre, sûr que le soleil du désert et la crainte inspirée par ses hommes allaient lui donner la victoire. Mais les envahisseurs avaient appris à user de magie et de bon sens pour se protéger du soleil, gardant leurs lourdes armures de métal à l'ombre et au frais jusqu'à la bataille. Si les forces armées en présence étaient à peu près égales, les croisés disposaient de plusieurs milliers de chevaliers en armure et de puissants destriers bardés. Ils constituaient une vague de métal que rien ne pouvait arrêter: et des centaines de tonnes de métal écrasèrent les piquiers et fantassins légers du sultan. Cette charge, immortalisée par de nombreuses légendes et ballades, écrabouilla et dispersa totalement l'armée du sultan, donnant au sol rocailleux la teinte rougeâtre qu'il affiche encore aujourd'hui. Jaffar fut terrassé, transpercé par une lance d'arçon bretonnienne alors qu'il fuyait le champ de bataille.
Avec la mort du sultan, la croisade prit fin. Les chevaliers bretonniens qui constituaient une bonne moitié de l'armée annoncèrent que leur honneur était sauf, si bien qu'ils repartirent vers Copher où ils embarquèrent pour regagner leurs pénates. Les chevaliers impériaux avaient quant à eux une opinion très différente, d'autant que leur serment incluait la promesse d'une victoire totale. Les croisés se séparèrent alors en forces plus modestes, les divers contingents de chevaliers décidant de traquer les vestiges de l'armée de Jaffar et de libérer les esclaves enlevés dans le Vieux Monde. Ils joingnirent donc leurs efforts à l'armée paysanne dans le but de finir ce qui avait été commencé.
Les croisades durèrent près d'un siècle alors que les armées impériales parcouraient le désert et les montagnes d'Arabie en quête de vengeance. Si les plus célèbres batailles, le siège et le sac de Copher et la bataille d El-Haikk se déroulèrent durant les deux premières années de la croisade, c'est lors du siècle suivant que la plupart des ordres de chevalerie de l'Empire accumulèrent richesse prestige et renom. De son côté, Klaus assiégea un nombre incalculable de villes, tout en semant le feu et la ruine derrière lui. Avec le temps, ses forces disparates et indisciplinés devenaient bien plus hardis et coordonnées. Elles commençaient à avoir des armes dignes de ce nom et des armures complètes, devenant une véritable armée crainte et respectée. Le noble d'Ostermark, pendant deux décennies, continua son œuvre dans les terres d'Arabie, amassant richesses et gloires tout en grandissant ses forces par le biais d'autres croisades. Mais il finit par retourner dans le Vieux Monde, pour fonder une institution terrible : L'Inquisition.